«Les Normes internationales de l'ISO offrent des solutions reconnues à l’échelle internationale pour assurer la qualité, la santé, la sûreté et la production économique dans le secteur de l’alimentation, et elles simplifient les relations entre entreprises dans le commerce d'exportation», relève le Secrétaire général de l’ISO, Alan Bryden. «Elles servent d’outils pour l’application des prescriptions réglementaires.»
Au sein de l'ISO, la filière principale des normes pour le secteur de l’alimentation est le comité technique (TC) ISO/TC 34, Produits alimentaires, qui compte actuellement à son actif 717 normes et documents annexes. Les travaux du TC 34 se rapportent à la normalisation dans le domaine des produits destinés à l'alimentation humaine et animale et dans celui des moyens de reproduction animale et végétale, notamment la terminologie, l'échantillonnage, les méthodes d'essais et d'analyse, les spécifications des produits et les exigences relatives à l'emballage, à l'entreposage et au transport.
Les activités du TC portent sur la quasi totalité des produits agroalimentaires, à l’état naturel ou après transformation, destinés à l’alimentation humaine et animale, en particulier les graines, les fruits et légumes, les céréales, le lait et les produits laitiers, les viandes, volailles, poissons, œufs, épices, café et thé. 65 % de ses normes concernent les méthodes d’essai et d’analyse.
Ces dernières années, l’ISO/TC 34 a abordé de nouveaux domaines, à savoir :
- des normes relatives aux méthodes pour la détection d'organismes génétiquement modifiés et de produits dérivés dans les denrées alimentaires;
- la série de normes ISO 22000 ayant trait à la sûreté des chaînes d'approvisionnement alimentaire. D’après les estimations, 700 entreprises dans quelque 60 pays ont mis en place des systèmes de management de la sécurité des denrées alimentaires ISO 22000;
- des déclarations relatives à la teneur en certains ingrédients (les consommateurs veulent connaître le contenu de leur assiette);
- la réduction des déchets par des méthodes biotechnologiques et le renforcement de la transformation des déchets, la fabrication de nouveaux produits à valeur ajoutée.
Cinquante-trois pays participent aux travaux de l’ISO/TC 34 et cinquante-trois autres ont un statut d'observateurs. Les principales parties prenantes directement concernées par les travaux du TC sont les producteurs et les industriels de l’agroalimentaire, les laboratoires, les négociants/détaillants, les consommateurs et les organismes réglementaires.
L'ISO a établi des relations de partenariat étroites avec de nombreuses institutions spécialisées des Nations Unies concernées par les problématiques alimentaires, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), et la Commission du Codex Alimentarius (CAC). En vertu de son statut d'observateur à la CAC, l'ISO est en mesure d’assurer la coordination sur des questions relatives à une variété de normes ISO qui sont adoptées et employées par le Codex dans ses travaux.
En ce qui concerne les méthodes d’analyse et d'essai, l’ISO/TC 34 et la Fédération internationale de laiterie (FIL) travaillent ensemble pour préparer des méthodes d’analyse qui sont publiées conjointement.
Des normes internationales de plus en plus nombreuses sont citées en référence par les organismes de réglementation comme critère de conformité à leurs règlements techniques sans créer d’obstacle technique non nécessaire au commerce. Cette référence aux normes est recommandée par le Comité OTC (obstacles techniques au commerce) et le Comité SPS (mesures sanitaires et phytosanitaires) de l’OMC, dans le cadre de la mise en application de bonnes pratiques réglementaires. L'ISO a le statut d'observateur auprès de ces deux Comités. L’utilisation des Normes internationales ISO aide également à mettre en œuvre les politiques publiques en matière de santé et de sécurité à moindre coût pour les fabricants et les consommateurs.
- Des normes se rapportant à l’alimentation sont également élaborées par l’ISO/TC 54, Huiles essentielles, et par l’ISO/TC 93, Amidon.
- Au début de l'année, l'ISO a créé un nouveau comité technique ISO/TC 234, Pêches et aquaculture.